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« zone sanitaire ». N°1142

Écrit par sur 4 avril 2024

La Chronique de ce jour se donne la délicate mission de relayer ce qu’écrit, daté du 03/04, le traducteur et fin observateur de la guerre en Ukraine, André Markowicz sur sa page Fb.

Ce qu’il écrit à propos des guerres, est… « que la situation, aujourd’hui, est celle d’une menace de destruction radicale d’un pays, de l’effacement de toutes les constructions, de toute l’histoire, de toute vie, finalement, dans ce pays, et que ces menaces ne sont pas brandies par des illuminés, mais par les chaînes d’information officielles de la Fédération de Russie. Et que la doctrine du « monde russe » énoncée officiellement est celle, ni plus ni moins, du Lebensraum. « Il faut faire de la place », pour faire un cordon sanitaire entre nous et les ennemis. »

Markowicz ajoute « Mais vous comprenez bien le parallèle, simultané, qu’on ne peut pas ne pas faire à Gaza. Parce que, cette « zone sanitaire », c’est exactement la doctrine du gouvernement israélien. »

Puis poursuit à propos de l’Ukraine comme de Gaza : « les méthodes sont les mêmes, et la doctrine qui sous-tend ces méthodes est la même. Pour se débarrasser d’un problème, on détruit tout, absolument tout, et surtout toute possibilité de reconstruire, (…) parce que l’idée est que c’est la population dans son ensemble (…) qui est coupable d’être irrécupérable. »

Ce à quoi, la Chronique éprouve une grande tristesse à être amenée à reconnaître qu’on est bien rentré dans l’innommable.

D.D

Ce qui a été dit et écrit ici-même autour d’ André Markowicz, de l’ Ukraine, ainsi que de Gaza.


Les opinions du lecteur
  1. françoise   Sur   4 avril 2024 à 20 h 31 min

    Et peut-être qu’André Markowicz, quand il transforme « les larmes en pensées », dans « l’écho réagrégé de cette indéchirable soie du son *» qu’est sa poésie, exprime aussi « l’ innommable »…

    « Cette rumeur errante est revenue

    la nuit cogner

    en « hirondelle aveugle »
    
à la fenêtre double et quand

    je me levais pour lui

    ouvrir, ou quoi,

    ou regarder, j’avais le coeur

    creusé et l’impression que l’ombre
    avait, là–bas, fini

    par se confondre avec

    la pluie et les

    pierres non ravalées de notre rue. « 

    (Les gens de cendre, André Markowicz)
    *Figures, André Markowicz

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