Rentrée. N°649

Reprendre le goût des choses simples. Profiter de la découverte de choses oubliées ou pas revues depuis longtemps. Découvrir les villages et comment les gens les construisaient autrefois. Profiter du soleil. Apprécier le paysage de la mer découverte. Sa « mise à découvert ».

Revoir les villages des bords de mer. Ces villages des côtes avec leur mise à distance de la mer. Redécouvrir la manière dont ils étaient orientés, à l’abri des vents, avec leurs ouvertures plein sud. Comment ils étaient organisés avec leurs ruelles etc. Comment ils étaient disposés selon des règles locales, en fait selon le bon sens.

S’expliquer les conditions de vie de l’époque : ressources, activités, etc. Et ce que recouvre exactement le verbe « habiter » comme le mot « habitation » qu’en désigne en quelque sorte le résultat temporaire. Et notre façon de donner lieu aux choses et aux hommes sur cette terre.

Etudier ainsi plusieurs villages sur la côte. Voir comment les gens y habitaient. Bon, on me dira que c’est le passé. Mais il y a des choses à réapprendre du passé. Sans passer pour passéiste pour autant. Comprendre les principes de construction, pourquoi les gens faisaient comme ci ou comme ça. Puis pourquoi tout change à un moment donné. Bref, repenser à partir des choses qui ont été faites. Ressentir. Toute connaissance passe par la sensation.

Voyez cette Chronique peut apparaître très distante du grand flux de l’actualité. De la grande marée et du grand vent du large médiatique. La Chronique se met à l’abri. Prend du recul. S’installe à l’écart. Comme ces villages anciens de granit à l’habitat serré. Et aux chemins rocailleux.

Rejetant tout superflu, elle saura nous contenter de peu. La Chronique a le dos tourné au vacarme des infos banalisées et accessibles partout en temps réel. Et de l’opinion vide. Dans cette période troublée, elle s’en protège plus qu’elle s’y adonne.

En effet, pour sa rentrée -bien qu’elle ne soit pas sortie- cette Chronique mise toutes fenêtres et portes ouvertes, sur la lumière. Ainsi que sur les chants des oiseaux, les paroles douces, simples, quotidiennes qui vont et viennent.

Prendre l’air. Respirer. Le calme. La douceur de septembre.

Et si, enfin, nous nous simplifiions la vie ?

Avec simplement la volonté d’avoir le monde en vue, celui qui est et celui qui vient.

A ce propos, en accès libre, une plate-forme numérique dédiée à la diversité culturelle, via la production audiovisuelle alternative mondiale, vient de voir le jour, par la volonté de la région Bretagne: bretagne-et-diversite.net.

D.D