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Quand le mésolithique est mis au jour. N°1140

Écrit par sur 19 mars 2024

Non, non et non ! La Chronique d’ici même ce jour ne compte nullement mettre sur le marché un fantasme politique nouveau. C’est être en fait contemporain d’une lecture d’un court paragraphe extrait de l’ouvrage déjà nommé précédemment « au commencement était… » – lire ici.

Qui amène à s’interroger : les jeunes femmes de nos campagnes auraient-elles ainsi contribué à l’essor des villes côtières, plus riches grâce au commerce maritime exercé depuis la nuit des temps ?

Bon, suite à ça on peut toujours compter sur la mauvaise foi revancharde de quelques refoulés prêts pour une foire d’empoigne sur la margelle d’un puits sans fond.

Quoi qu’il en soit, amorçons ce retour en arrière, entre le Paléolithique et le Néolithique. Entre -9600 avant J-C et -6000. Sachant qu’à ces époques il en allait tout autrement.

« Des sites mésolithiques mis au jour en Bretagne ont livré de nombreux corps de jeunes femmes présentant des niveaux anormalement élevés de protéines d’origine terrestre, alors que les cueilleurs des côtes avaient un régime dominé par les ressources aquatiques. Cela pourrait indiquer que des femmes originaires de l’intérieur des terres et qui s’étaient jusqu’alors nourries de viande plutôt que de poisson se mêlaient aux populations côtières. Avaient-elles été capturées au cours de raids, dont certains peut être perpétrés par des cueilleurs contre des communautés agricoles ? Ce ne sont que des hypothèses. Il est impossible de savoir si ces femmes se sont déplacées contre leur gré, ou même si elles l’ont fait contraintes par des hommes. Indiscutablement, pillages et guerres étaient dans l’ordre des choses, mais il serait simpliste de leur attribuer la responsabilité des débuts ratés de l’agriculture néolithique en Europe. » notent David Graeber & David Wengrow « au commencement était… » (pg334), en comparant les trois variations sur l’agriculture néolithique -l’européenne, l’africaine et l’océanienne.

Du beau milieu des terres dans lequel s’inscrit la Chronique, à cette lecture elle n’est pas peu fière d’apprendre que de valeureuses ancêtres d’ici-même aient contribué depuis des millénaires, de gré ou de force – quoique sans reconnaissance particulière jusqu’à ce jour-, aux rayonnement, prestige, éclat et prospérité de la cité Corsaire.

D.D

Ce qui a été dit et écrit ici-même autour de David Graeber.  Ainsi qu’autour du Paléolithique.

 


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