Ouessant. N°590
Écrit par D.D sur 3 août 2013
J’envoie cette chronique bien menue, en touriste, persuadé qu’elle est insuffisante, et que, pire, elle fera souffrir ceux et celles qui aiment tellement ce lieu. Le lieu est une île. On ne peut plus libre, la plus à l’ouest de l’Europe. A la pointe du continent.
Ouessant. Suis de passage par ici. Autour d’elle une mer qui façonne la vie. Et le destin. L’on dit que c’est une île de femmes. Au temps où les hommes s’engageaient dès douze ans dans la marine. De pêche ou la « Navale ». Beaucoup de marins périront en mer.
De nos jours, il n’y a plus de bateau, donc il n’y a plus de marins. Et l’île se dépeuple année après année. Ouessant se transforme en résidences secondaires. 750 habitants en hiver, quatre fois moins qu’il y a quarante ans. Les terrains sont livrés aux lapins. Quant aux moutons noirs dit de Ouessant, « teigneux et maigrichons » -à ce qui disent les gars du coin- n’en cherchez plus ici. Par contre, à Paris… De toute façon, les moutons sages et dodus autour de Lampaul n’y sont pas nombreux dans les champs.
Passer quelques jours seulement suffit à prendre un peu l’air. C’est l’air de la mer pour ceux qui l’ignorent. Bon ou sale temps suffit aussi pour s’y passionner. Voir cette petite vidéo rigolote que j’ai trouvé sur internet.
Enfin, une recommandation. C’est un conseil destiné aux visiteurs. Se munir d’une bonne casquette. Car derrière les nuages se cache celui-là qui m’a fait rougir comme un phare écarlate. Affection à tout le monde.
D.D