« La Commune de 1871 ».

L’échec imposé (La Semaine sanglante, ndlr) fut une sauvegarde: il évita l’usure et le désaveu, cependant que le long refus du communalisme par l’histoire officielle en augmentait encore l’attrait. Conséquence: la première révolution prolétarienne a conservé toute sa vertu révolutionnaire. »

Bernard Noël, poète – « La Commune de 1871, une relecture » (Edt Créaphis, 592 p).

Pas moins de 30.000 communard.es seront tué.es dans les combats et 46.835 seront fait prisonnier.es. En une semaine, du dimanche 21 au dimanche suivant 28 mai 1871, il y a 149 ans. Les Versaillais écrasaient ainsi dans le sang La Commune de Paris.

En une semaine celle-ci fut décapitée. Mais sa mémoire perdure. Et si l’histoire de La Commune tombe peu à peu dans l’oubli en France, elle est très présente ailleurs, et beaucoup aux Etats-Unis même.

C’est ce que nous rappelle l’historienne Kristin Ross dans son ouvrage « L’imaginaire de la Commune« . Elle montre combien La Commune de Paris déborde largement l’espace-temps qui lui est habituellement attribué et s’étend bien au-delà du domaine de la politique, à l’art, la littérature, l’éducation, la relation au travail. Elle est la concrétisation la plus aboutie de tout un monde nouveau, avec ses codes et ses valeurs.

Parmi les communards Arthur Rimbaud, à droite sur la photo, alors âgé de seize ans. En mai 1871, il participe à la démolition de la colonne Vendôme organisée par le peintre Gustave Courbet…

 

A ré-écouter à cette occasion notre entretien avec Bernard Noël, ici.

Ainsi que « Le Bateau Ivre » de Rimbaud lu par Gilles Amalvi, ici.

 

Ce qui a été dit et écrit ici-même autour de La Commune de Paris, de Gustave Courbet, et de la communarde bretonne Nathalie Lemel. Ainsi qu’autour de Kristin Ross.