« comme une nécessité ». N°1065
Écrit par admin sur 5 octobre 2022
Parfois, j’entends dire : ‘Ernest vise à faire prendre conscience’, mais moi, je n’ai jamais eu cette idée-là et ça m’agace quand on dit ce que je veux faire parce que je n’en sais rien et j’aimerais bien le savoir. Mais, ce qui est sûr, c’est que ça apparaît comme une nécessité. J’essaie de réinscrire l’histoire humaine dans les lieux et de lutter contre l’amnésie générale. D’affirmer la présence de l’homme et de la femme”
Ernest Pignon-Ernest, artiste – propos glissé de l’artiste devant ses œuvres.
Ainsi cette image. Je ne sais plus à quel moment de l’expo j’ai eu à la voir, à la prendre en photo. Etait-ce dans la série de ces collages Sur l’avortement ? Probablement, le gant accroché l’atteste. Mais la photo de ce croquis au fusain prise à l’occasion de ma visite de l’Expo Ernest Pignon-Ernest à Landerneau – une rétrospective du précurseur de l’art urbain dans son travail d’impression mentale- reste si présente en moi qu’il m’apparaît « comme une nécessité » de la montrer « moi aussi ».
De la montrer comme une préfiguration à la représentation graphique de ce « « moment #MeToo (« moi aussi ») », ce moment « d’irruption ». « Et ce moment, ce sont les violences faites par les hommes de pouvoir. » comme en parle Geneviève Fraisse.
Voir en ces jours-ci, en Iran où la jeunesse ne lâche pas. Admiration. Mais voir aussi le recul des droits des femmes ici et là… « Images-là « , lire ici.
Ou, plutôt, de la montrer à partir de cette question « Quel regard portez-vous sur cette utilisation du corps ?« , comme l’analyse ici cette même philosophe spécialiste du féminisme.
Geneviève Fraisse, à ré-écouter ici.
D.D
Ce qui a été dit et écrit-ici-même autour de l’oeuvre d’ Ernest Pignon-Ernest. Ainsi qu’autour de Geneviève Fraisse, et de la domination masculine.