« Before Bach »dans la tradition des gwerzioù. N°912
Écrit par admin sur 30 octobre 2019
Suite à notre plongée au cœur du kan ha diskan. Chants et sons cette fois avec Erik Marchand et Rodolphe Burger. Qui partagent le goût de la singularité et la recherche de l’universalité dans la musique.
L’ouverture aux mondes et à sa diversité, la voici avec ces deux artistes réunis, bien que si différents. Le premier est passé maître depuis longtemps dans le chant traditionnel breton – la gwerz- et le second l’est tout autant en qualité de guitariste et chanteur de rock sombre. Sur les rythmes saccadés d’un kan ha diskan mutant. Du fond des âmes et des tempêtes où se joint l’oud électrique, comme passerelle entre les monts Atlas et les monts d’Arrée, ainsi qu’entre la voix et la guitare que tout séparait. Pour un « Before Bach« , façon bluesy-free-oud et autres sonorités novatrices qui vont avec.
La gwerz est pour Erik Marchand « un chant à écouter, avec des textes très profonds et une vision philosophique ». Qui ne peut qu’entrer en résonance majeure, bien au delà des barrières du langage, avec l’oeuvre musicale de l’ex-prof de philo, Rodolphe Burger, jalonnée de textes profonds et d’harmonies déchirantes.
Pour preuve, le dialogue parfait avec juste le chant et la guitare qui se répondent, entre la complainte bretonne et le rock blues, dans ce « Poullaouen Blues » qui est le récit de quatre soldats tirés au sort pour partir à la guerre, se tournent autour, dérapent ensemble et se reprennent par la main.
D.D
Ce qui a été dit et écrit ici-même autour du kan ha diskan.