Cette fois, parlons de nous… N°1072
Écrit par admin sur 24 novembre 2022
Parfois, comme en ces heures-ci où je peste face à la mise en ligne d’un fichier numérique sous un format incompatible à la version Microsoft Office récente, ainsi qu’à un ralentissement du flux internet préjudiciable à ma bonne entente avec les procédures officielles d’envoi de dossier, et à la mise en ligne sans souci de cette présente Chronique, il me revient à l’esprit que l’origine de la radio est antérieure à l’ordinateur.
Par conséquent bien antérieure à internet. Bon, il est vrai qu’en France, nous avions le Minitel dont le beau camaïeu beigeasse-maronnasse ou bleuasse ornait un million de bureaux en 1985 en offrant un annuaire téléphonique, de la vente par correspondance et des sites de rencontre roses.
Tout allait bien en France, nous étions connectés. A l’époque ici-même nous l’utilisions pour recevoir des dépêches d’agence de presse, que nous imprimions avec une mini-imprimante sur mini-rouleau de papier. Rappelons qu’en 1984, il y a à peine 1 000 ordinateurs connectés à travers le monde : l’armée, quelques universités et quelques sociétés comme Hewlett Packard. Internet n’existe donc pas encore mais en Californie il est déjà question d’expériences menées à Silicon Valley.
Il est encore l’heure de prendre conscience qu’ici à Cuguen au « beau milieu de nulle part » comme nous l’a rappelé fort aimablement il y a quelque temps une jeune anthropologue de passage, eh bien nous étions alors « à la page » et que grâce à France télécom, en qualité de société «informationnelle» la France détenait la coupe du monde.
Localement, nous jouions alors en première ligne: en 1980, un test d’annuaire électronique est fait à Saint Malo; en 1983, est lancée une deuxième expérience en Ille-et-Vilaine, avec l’offre du service d’annuaire électronique, système souple et fiable qui sera généralisé par la suite sur tout le territoire.
C’était l’annonce de l’arrivée du virtuel qui rendait proche et immédiat le lointain; un virtuel qui allait s’imposer comme un lieu permanent et omniprésent des décisions mais strictement détaché du local. Une virtualité hégémonique et insaisissable, et en même temps un dispositif qui s’insinuait dans toutes les décisions locales, collectives comme individuelles. Le monde allait se réorganiser grâce à l’informatique.
Un monde ok! qui allait se réorganiser d’une manière « toujours plus efficace, mais dans le même temps, nous créons le monstre du désastre écologique et du changement climatique.» (Hartmut Rosa). Or, déjà, comme en témoigne dans un commentaire récent notre ami Patrick Leresteux présent ici-même en ces années-minitel: « souvenir des émissions de radio Univers FM où on parlait de sujets écologistes très actuels finalement. »
Bon, tout ça pour dire que du virtuel et de la délocalisation qui l’accompagne, cela n’efface pas les lieux, et si les réseaux accélèrent la réorganisation de l’urbain planétaire, ils en constituent également la fragilité – le virtuel n’efface pas le concret.
D’où l’annonce qui suit.
D.D
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