Sous nos yeux. N°1055
Écrit par admin sur 28 juillet 2022
Sous nos yeux, d’accord. Mais que regarde-t-on exactement ? Sommes-nous en train de nous regarder plonger dans l’inconnu ? Assurément, aujourd’hui sans doute encore plus qu’hier. Car sans se perdre en conjectures, sous nos yeux c’est désespérant.
Sous mes yeux. Si vous suivez régulièrement ces Chroniques vous aurez perçu que mes moutons d’Ouessant me tiennent à coeur. Non pour le folklore, ni pour l’écomusée, mais parce que ces petits compagnons sont chez moi mes alliés pour l’entretien du sol. Sol devenu grillé, ils ne cessent de bêler, sont nerveux cela se voit. Hier, je les ai mis à brouter en un espace légèrement herbeux, donc d’herbe fraîche, ils ont changé de tout au tout. Le calme est revenu. Bien sûr, sursollicité il ne suffira pas. Pour pallier le manque j’aurai à les remettre sur les talus avec leur feuillage pour seule nourriture. Bon, mon troupeau est en version mineure, quatorze c’est peanuz. Mais comme tant d’autres ayant des animaux, je ne peux éviter une grande crainte, c’est inévitable.
« Partout, même constat : nos écosystèmes souffrent en silence. Sous nos yeux. Brûlure et perte prématurée des feuilles. Surface de la canopée jaunit. Arbres exposés et les + jeunes qui meurent par centaines. » annoncent les agrométéorologues. Ainsi ce qu’ils constatent est sans appel : « Indices d’humidité des sols records : il n’a JAMAIS fait aussi sec depuis 1959, au moins. Le déficit est national. Pour ceux qui dénient encore : la situation est dramatique, c’est un fait. »
Sous nos yeux c’est désespérant. Comme le laisse à penser, à l’avant-veille du 4 août, cette image très colorée de l’agrométéorologue Serge Zaka d’Infoclimat, tirée de son compte Twitter.
D.D
Ce qui a été dit et écrit ici-même autour du Chaos climatique. Ainsi qu’autour du Versant animal & végétal.