David Graeber, la «bullshit economy».
Écrit par admin sur 4 septembre 2020
L’anthropologue, grand théoricien de la bureaucratisation des organisations et de la société, et professeur influent de la London School of Economics, David Graeber est décédé prématurément à Venise. Il est connu notamment pour avoir développé la notion de « bullshit jobs » – en français » emplois à la con « .
Des millions de personnes souffrent aujourd’hui d’un terrible manque de sens, couplé à un sentiment d’inutilité sociale. Par bien des aspects, le système où nous vivons relève moins du capitalisme que d’une forme de féodalité managériale. »
David Graeber, anthropologue et économiste – extrait tiré de « Bullshit jobs ».
David Graeber signifiait ainsi que notre société moderne repose en grande partie sur cette folie bureaucratique qui engendre l’aliénation de la majorité des employés de bureau. Beaucoup sont amenés à dédier leur vie à des tâches inutiles, sans réel intérêt et vides de sens, tout en ayant pleinement conscience de la superficialité de leur contribution à la société.
Hommage à cet intellectuel qui a beaucoup apporté à la compréhension de nos sociétés contemporaines. L’une des nos chroniques avait été consacrée à ce livre.
A lire ici.
Ainsi que cette autre chronique autour du mouvement Occupy Wall Street – dont Graeber fut la figure de proue, voire l’initiateur, et a contribué à l’élaboration du slogan « Nous sommes les 99 %« -, à lire là.
Et proposé en accès libre par son éditeur, voici en forme d’hommage à l’anthropologue David Graeber, son dernier ouvrage, Les Pirates des Lumière ou la véritable histoire de Libertalia, que son auteur présentait ainsi: « Le mythe de Libertalia, utopie pirate en actes, est resté une source inépuisable d’inspiration parmi la gauche libertaire. On y a toujours eu le sentiment que, même si elle n’avait jamais existé, elle aurait dû exister […] et qu’une sorte de promesse rédemptrice, le rêve d’une véritable alternative, se trouvait aux racines les plus profondes de ce qu’on allait nommer les Lumières. » A lire ici.