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Ce collectif auquel je m’honore de participer. N°929

Écrit par sur 26 février 2020

Je ressors tout juste d’avoir creusé un peu plus la question des méfaits de l’implantation d’une unité de méthanisation industrielle – une complète aberration environnementale telle que décrite ici et énoncée , ainsi que dans la longue enquête à lire ici.

La question étant d’avoir localement, à court, moyen, long terme, une eau potable propre et une souveraineté alimentaire : ce sont des problématiques qui affectent tout le monde.

Partageant cette tâche au sein d’un collectif local d’habitants bien remontés pour sauvegarder à bonne raison leur paysage qui, éparpillés en quelques hameaux, avant ce projet ne se connaissaient pas, ne s’étaient tout bonnement jamais vus.

Et à l’instant comme par magie, en parcourant internet sans but précis, bien que curieux et attentif à ce que dit ici ou là le philosophe Jacques Rancière, je tombe sur un entretien qu’il vient d’accorder à la revue Diacritik à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage Le Temps du paysage : aux origines de la révolution esthétique.

A un moment de cet entretien, portant sur la question de l’écologie, telle qu’elle est actuellement pensée en termes de régulation du carbone et de l’oxygène et pas du tout en termes de paysage, il répond ceci:

Il en va différemment dans les combats écologiques spécifiques qui visent à préserver non pas « la vie sur la planète » mais un milieu de vie spécifique fait de la rencontre d’un certain nombre de composantes qui sont défendues ensemble : des activités agricoles, un pouvoir collectif des habitants d’un lieu sur ce lieu, une réserve de diversité végétale et animale mais aussi une certaine harmonie de la terre, des eaux, des arbres et de la lumière qui en fait un espace sans destination où l’on aime se promener ou simplement porter ses regards. On a là une écologie qui pense les milieux et les formes de vie à l’écart du modèle économique dominant et où la notion de paysage retrouve sa place. »

Eh bien, de vous à moi, après cette lecture je m’honore un peu plus encore de participer à ce combat collectif soucieux de ces composantes-là.

D.D


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