Merci de votre patience. N°891
Écrit par admin sur 6 juin 2019
Peut être avez-vous penser qu’ici le temps s’était arrêté. Puisque plus rien n’y bougeait. Qu’il nous était arrivé un malheur. Ou que nous étions partis « investir » – c’est le mot essentiel aujourd’hui- notre temps ailleurs, estimant que le sens était parti. Puisqu’aucune information n’était donnée, pour tout visiteur fidèle il lui restait donc à se dire « ah, là, voilà, c’est comme ça ».
Pourtant si vous suivez nos chroniques – celle-ci au rythme, en temps et heure, depuis 17 ans-, l’absence même d’un dernier mot, comme d’un solo de sortie, de notre part ne pouvait être imputable qu’à une impossibilité bien réelle de partager quoi que ce soit.
Le fond du problème, voilà, portait sur une question d’accès à la réactualisation des pages, nous n’avions plus « les droits d’y accéder », comme un message nous l’indiquait. Bien que nous procédions à des changements de mot de passe, rien n’y faisait, la route nous était donc bien barrée.
D’imaginer alors sa cause. Facile d’envisager tout et son contraire, souvent est-ce un réflexe des plus « ordinaires ». Facile ainsi de se dire que probablement étions-nous trop légers sur nos mots de passe, pas renouvelés comme il aurait fallu, ce sont des reproches en mots et gestes des plus « naturels » que l’on se fait à soi-même – y a-t-il eu des négligences. Facile encore de se culpabiliser après avoir laissé – volontairement ou non, comme nous le faisons tous – des traces derrière chacune de nos actions de glanage qui inscrivent notre présence dans l’espace numérique – enfin, de tout ce qui faisait l’épaisseur du temps.
Car, rappelons-le, on est en société de traces, de contrôle avancé – nous vivons dans ce temps-là, le passage d’un monde à l’autre. Facile aussi d’en conclure à une paralysie causée par à un virus informatique qui porte l’ombre d’un esprit malveillant. Bref, il s’est passé un truc bizarre.
Et, rongés d’inquiétude, mais loin de toute parano, nous avons pensé que ce blocage avait pu provenir, on ne voit pas pourquoi, d’une banale mise à jour dans la fabrication de page web qui n’avait pu correspondre à une configuration de l’hébergeur – dans les temps que nous vivons, il nous arrive d’encaisser des choses bien plus blessantes.
Et l’on ne sait pas, aujourd’hui encore, mais sans avoir insister à saisir la mécanique franchement perverse de la chose – quand il n’y a pas de mots normaux, quand il n’y a rien, donc, à quoi s’accrocher… parce que certaines choses sont des sortes d’énigmes-, quelle était la cause du truc qui a surgit. Bon, il y a tellement de choses dont on ignore l’existence, que nous avons préféré penser que celle qui nous chasse de ce que nous aimons partager, devait avoir une importance. Et bien, nous nous sommes dit que, bon, il y avait des choses qui méritaient de prendre le temps de revoir de fond en comble tout ce que l’une d’entre elles avait pris en grippe méchamment quelque part.
En plongeant la tête, chercheurs et outilleurs nous-mêmes comme souvent, dans l’immense et complexe meule de foin informatique, voire un champ entier, pour mettre la main sur la fameuse aiguille à bannir, la cause cachée. Quitte à ce que cela prenne un peu de temps. On la fait. En restant silencieux. Nous avons tout ré-examiné. Tâche ardue.
Voici donc ce jour ce plaisir retrouvé, dès lors que c’est possible. Juste ça – cette sensation, sous les doigts.
Puissent nos lecteurs, gentils et réceptifs, nous pardonner.
D.D
Françoise Sur 7 juin 2019 à 14 h 30 min
« pardonner »?
Je n’aime pas du tout ce mot.
Des excuses, à la limite…et encore
Bon, c’est réparé. C’est tant mieux. De là à savoir si je suis une lectrice gentille…ça m’étonnerait!