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“On oublie” volontiers. N°425.

Écrit par sur 5 mai 2010

Ce mercredi 18h 30 : « Une agence bancaire du centre d’Athènes a été incendiée, mercredi, en marge de la manifestation contre les mesures d’austérité. Au moins trois personnes sont mortes dans l’établissement en feu, dans lequel se trouveraient une vingtaine de personnes, selon la police. » (AFP).

Solidarité avec le peuple grec ! Soyons tous grecs ! en Europe…puisque d’ici peu ça débouchera ici et là sur pareille situation avec pour conséquence la dégradation matérielle (la récession, le chômage, la dégradation des services publics, la diminution des retraites, la réduction dramatique des droits sociaux et la dérégulation complète des relations de travail) qui va toucher la population.

Allez ! L’on dira qu’il s’agit de la rupture annoncée et définitive, à terme, d’un système malade soutenu par des croyants d’une idéologie. D’accord. On peut être atteint de tous les avenirs possibles, mais ça on peut le dire longtemps sans que ça gène ceux qui nous ont mis dans cette merde. Parce que ce « modèle grec » (plan d’austérité à supposer que les grecs puissent l’encaisser ) risque fort d’être appliqué demain à la France.

Au journal de France 2, lundi soir, une « journaliste » présente devant un tableau numérique digital -elle le titille, il s’émoustille- comment c’est facile de redresser une économie. Elle y dessine de l’index une croix qui signifie j’exécute tant de fonctionnaires, et hop ! Avec le sourire et la poitrine ressortie le tour est joué, le pays est sauvé ! Voyez la Suède, hop ! D’un coup de doigt sur tableau digital et un quart d’une rangée de petits bonshommes fonctionnaires en rang d’oignons est rayé et c’est jouissif. Je ne vous dis pas l’état de la « journaliste »…

Dans les médias français, « on oublie » volontiers de dire que ce sont les riches grecs qui ont empoché le déficit sous la droite (Caramanlis), et que maintenant l’on fait payer les petits salariés quand il faut rembourser ; « on oublie » de dire que l’ancien premier ministre Caramanlis ne fut en tout point rien d’autre qu’est Sarkozy: faire des cadeaux aux riches dans les périodes de vaches grasses et faire rembourser les pauvres en période de vaches maigres.

Dans les médias français, “on oublie” volontiers de faire un parallèle entre le bouclier fiscal français et la politique du précédent gouvernement grec. Les images télé pointent du doigt la responsabilité des grecs qui ont utilisé une multitude de cartes de crédit. Ah ! Ces grecs insouciants ! Bons à se dorer la pilule sur leurs îles! Et à dépenser sans compter !

Dans les médias français, “on oublie” volontiers de parler de la loi TEPA (bouclier fiscal etc). Comme l’on y occulte combien il est urgent d’imposer la réforme de la fiscalité pour faire rembourser les riches. Cette fois ci il y a le feu à la baraque mais l’occultation va jusqu’à faire en sorte que vous ne verrez jamais combien les banques qui ne se soumettent plus à rien en se plaçant au-dessus de tout, et qui spéculent contre les peuples à travers toute l’Europe, avec l’aide des agences de notation, contribuent au rendement des porte-feuilles des riches.

D.D

Chronique.

Bons à se dorer la pilule sur leurs îles ?dit la chronique…

Mais tu oublies ceci : « Des Allemands rêvent d’acheter les îles grecques » titrait le Figaro du 5 mars 2010 (mais non, je ne lis pas le Figaro, le titre m’avait interpelée sur google):

«Vendez donc vos îles, vous les Grecs fauchés… et l’Acropole aussi », suggérait, jeudi à la une, le quotidien à grand tirage Bild. La cession d’îles ou d’autres trésors pourrait permettre à la Grèce de sortir de la crise lançaient, jeudi, dans le quotidien les députés Josef Schlarmann, membre de la CDU de la chancelière Angela Merkel, et Frank Schäffler, expert en finances publiques chez les libéraux du FDP.

«Ceux qui sont insolvables doivent vendre tout ce qu’ils ont pour payer leurs créditeurs. La Grèce possède des bâtiments, des entreprises et des îles inhabitées, qui pourraient tous être utilisés pour résorber la dette», affirme Josef Schlarmann.

«Si déjà nous devons aider les Grecs avec des milliards d’euros, autant obtenir en échange quelques unes de leurs îles de mer Égée», écrit Bild.

Mais, j’ai déjà oublié, il me semble que « nous », La France, avons commencé à brader un certain nombre de bâtiments prestigieux de Paris, non ? Pour renflouer les banques ? non ?

Françoise.

05/05/2010 21:20

Re-chronique.

Cohn-Bendit en colère sur la Grèce, vient d’accuser Sarkozy et Fillon d’avoir fait pression sur Papandréou, premier ministre grec, assurant qu’ils avaient conditionné l’aide française au respect par Athènes de contrats d’armement souscrits avec Paris par Caramanlis. Ecouter ici.

D.D

07/05/2010 15:27


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