Joëlle Zask, « La démocratie aux champs. »
Écrit par admin sur 8 août 2019
Joëlle Zask est enseignante à l’université de Provence et spécialiste de philosophie politique. Elle a traduit et introduit en France les oeuvres de John Dewey qui connaissent en ce moment aux Etats-Unis un retour impressionnant. Elle a publié plusieurs ouvrages qui questionnent les formes démocratiques de la participation. Dont La Démocratie aux champs. Du jardin d’Éden aux jardins partagés, comment l’agriculture cultive les valeurs démocratiques, son dernier paru.
Présentation. « On a l’habitude de penser que la démocratie moderne vient des Lumières, de l’usine, du commerce, de la ville. Opposé au citadin et même au citoyen, le paysan serait au mieux primitif et proche de la nature, au pire arriéré et réactionnaire.
À l’opposé de cette vision, ce livre examine ce qui, dans les relations entre les cultivateurs et la terre cultivée, favorise la formation de la citoyenneté. Défile alors sous nos yeux un cortège étonnant d’expériences agricoles, les unes antiques, les autres actuelles ; du jardin d’Éden qu’Adam doit « cultiver » et aussi « garder » à la « petite république » que fut la ferme pour Jefferson ; des chambrées et foyers médiévaux au lopin de terre russe ; du jardin ouvrier au jardin thérapeutique ; des « guérillas vertes » aux jardins partagés australiens.
Cultiver la terre n’est pas un travail comme un autre. Ce n’est pas suer, souffrir ni arracher, arraisonner. C’est dialoguer, être attentif, prendre une initiative et écouter la réponse, anticiper, sachant qu’on ne peut calculer à coup sûr, et aussi participer, apprendre des autres, coopérer, partager. L’agriculture peut donc, sous certaines conditions, représenter une puissance de changement considérable et un véritable espoir pour l’écologie démocratique.«
Entretien avec Joëlle Zask, à l’occasion de la présentation de son ouvrage aux Champs libres à Rennes, le 12 janvier dernier.
Ce qui a été dit et écrit ici-même autour de Joëlle Zask.