«Elégie pour l’Arctique». N°741
Écrit par D.D sur 29 juin 2016
Comme nous sommes agités parfois par une brise estivale, plus souvent d’ailleurs que par les premières chaleurs estivales, puisse-t-elle nous renvoyer à une disposition d’esprit comme ce qu’un piano à queue peut nous rappeler au milieu d’un océan de plaques de glace à la dérive.
Cette “Élégie pour l’Arctique” est signé du compositeur et pianiste italien Ludovico Einaudi.
Tel un échantillon de nature sauvage où l’on découvre une beauté dans la forme ou la coloration des nuages, mais à mesure qu’il joue, installé sur une barge, au beau milieu de la banquise, quelque part dans l’archipel norvégien de Svalbard, on voit au second plan des pans de falaise glacée s’effondrer, et la rapidité avec laquelle ceux-ci s’enfuient et glissent juste en dessous de la surface de l’eau. Nulle flottaison, ils ne se relèveront plus jamais, basculant soudain vers des fonds indistincts.
La mise en scène est signée Greenpeace. L’ONG gouvernementale veut sensibiliser au réchauffement climatique dans l’Arctique, deux fois plus élevé qu’ailleurs dans le monde (voir ici).
Et bien que tout ici inspire à la contemplation de la lenteur majestueuse et grandiose, où se reflète le soleil sur ces plaques de glace lisses ou saillantes qui produisent un agréable effet géométrique, quelles oreilles ne sont pas faites pour entendre la vérité absolue ?
Que vaudraient nos jours, que vaudrait notre vie, si nous continuions à nier cette vérité ? Voir ici l’entretien vidéo avec Bruno Latour, philosophe des sciences et sociologue.
Dans ces conditions comment peut-on se satisfaire qu’une majorité en Loire-Atlantique se soit déclarée ce dimanche favorable à un aéroport à Notre-Dame-Des-Landes, ce « mensonge d’Etat » ?… Car « non la politique ne peut s’affranchir de la vérité. » comme le rappelait Françoise Verchère (lire ici).
D.D
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