« A » comme… N°663

Écrit par D.D sur 24 décembre 2014

Ce vendredi soir dernier fut pour moi un très beau jour. Qui m’amène depuis lors à aimer fredonner ce p’tit air de Ben Sidran découvert le jour même, ‘A’ Is For Alligator.

Et voilà ! Et bien sûr, j’en suis très fier. Toutes mes félicitations aux heureux parents !

Dans son dernier album Blue Camus, ce poète multi-facettes : chanteur, pianiste au Fender Rhodes -instrument dont nous sommes ici friands-, diplômé en littérature anglaise et docteur en musicologie, professeur, journaliste qui a écrit les livres de référence sur l’influence des Noirs et des Juifs dans la musique populaire américaine, critique musical de grande ouverture d’esprit, producteur, et animateur télé/radio, rend hommage avec sagesse et humour à trois œuvres majeures de la littérature engagée du début des années 40. Tel un regard sur le monde d’aujourd’hui à travers les yeux d’un homme de jazz.

Puisqu’il s’est inspiré du roman L’Etranger de l’écrivain français Albert Camus (Blue Camus), du recueil de poèmes Poète à New-York de l’espagnol Frederico Garcia Lorca (The King Of Harlem), et de la fable La Ferme des Animaux de l’anglais George Orwell (‘A’ Is For Alligator). Le tout, à 71 ans, sur des mélodies jazzy « en racontant des histoires sur de la musique qui groove », dit-il.

Rappelons que La Ferme des Animaux d’Orwell est, dit-on, une des meilleures fables politiques jamais écrites. Dans laquelle on reconnaît aisément les différents types sociaux derrière chaque espèce animale de la ferme. Ceci dans une charge aboutie contre les dictatures et la soumission.

Etant donc moi-même, depuis vendredi, d’humeur chantante car nouvellement grand-père « qui groove » (mélange de voix chantée et parlée) d’un petit « A » -un « A » comme… (non pas comme Alligator) qui me projette plus encore dans l’A-venir-, j’aime ainsi fredonner ce p’tit air-là tiré de ce très bel album. A l’écouter, c’est un délice. Bondissant au-dessus des frontières (de toutes sortes).